• Tout d'abord, je vous remercie pour vos commentaires sur mon dernier article. Je n'ai pas eu le temps de répondre à toutes, comme je n'ai pas trouvé le temps de faire un reportage photos sur notre road trip en République tchèque. Ce sera pour plus tard. 

    En attendant,  je vous propose de nous accompagner sur la petite balade que nous avons faite avec les grandes oreilles dimanche après-midi,  à travers bois et champs. 

     

    Petite balade.....

    Petite balade.....

    Petite balade.....

    Petite balade.....

    Petite balade.....

     

    Les Chéries étaient heureuses de vadrouiller un peu et de jouer les herboristes le long du chemin.

    On a quand même parcouru 17 kms, de quoi nous remettre en jambes pour la prochaine rand'ânée de septembre.!

    Partager via Gmail

    20 commentaires
  • Il fait chaud, très chaud..... et il est déjà 11 heures quand nous quittons la compagnie de Jean-Pierre et Maryse. Nous grimpons jusqu'à la petite église de Lostanges perchée au bout de son plateau.A l'intérieur,  un magnifique retable difficile à imaginer dans ce tout petit édifice perdu dans la campagne.

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Nous gagnons Marcillac-La-Croze en suivant la petite route plutôt que le sentier du parcours.La chaleur nous incite à raccourcir l'itinéraire et éviter les détours, et les petites routes désertes se prêtent bien aux déviations. Nous récupérons le balisage au petit hameau de Montmaur.... les maisons semblent désertes,  les gens absents ou terrés chez eux pour éviter le soleil ardent. Impossible de trouver de l'eau pour les ânesses.....

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Nous faisons la pause de midi au creux d'un sentier, comme nous en avons pris l'habitude.  Les ânesses peuvent errer à la recherche de brins d'herbe et nous, faire la sieste sans les surveiller du coin de l'oeil. 

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Le chemin se poursuit en petite côte jusqu'à St Bazille de Meyssac, la encore, tout semble endormi sous la chaleur..... mais nous parvenons à trouver de l'eau pour les filles à la sortie du village..... apparemment,  elles n'avaient même pas soif!

    Après la montée,  le chemin se poursuit en descente jusqu'à St Julien Maumont. Le village se fait désirer car il faut grimper une dernière côte bien escarpée pour parvenir au bourg. En bas de la côte,  une grille d'évacuation des eaux traverse la route et une pelle mécanique travaille le long de l'accotement. Si Morgane passe sans problème,  Clara hésite... et l'agitation qui se crée autour d'elle ne la rassure pas.

    En effet, les riverains sortant de chez eux affirment que les vaches ne passent pas, qu'elle ne passera pas... Ils veulent aider, sortant à tour de rôle cartons et nappe en toile multicolore pour masquer la grille,  ce qui déplait encore plus à Clara .

    On demande au conducteur d'engins de couper le moteur de sa pelle, qui tourne d'ailleurs pour rien depuis notre arrivée.... Le silence rend déjà l'endroit beaucoup plus agréable. Morgane franchit une nouvelle fois la grille ,en aller -retour pour montrer à Clara que c'est possible.... et Clara s'élance et saute par dessus, comme elle le fait habituellement  quand on lui laisse le temps plutôt que de s'agiter autour d'elle. Elle a les applaudissements des gens qui sont venus à la rescousse  et nous atteignons l'église de St Julien Maumont. 

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Petite pause dans le petit parc sous l'église où un joli lavoir nous procure un peu de fraîcheur et où nous profitons des sanitaires pour nous rafraîchir et remplir les bouteilles.

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Et c'est reparti pour une bonne grimpette entre les champs de noyers et les vignes pour atteindre le plateau. Les journées sont caniculaires et les températures annoncées pour les jours suivants ne font qu'augmenter.  Il nous reste une boucle d'itinéraire à parcourir, qui nous mènerait jusqu'à Curemonte. Ce beau village nous tente bien, nous hésitons longtemps mais la chaleur a raison de nous, et nous prenons de nouveau les petites routes pour couper la boucle et parvenir à Branceilles directement.

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Branceilles, comme les autres villages traversés,  semble endormi pour l'éternité. De nouveau, une petite pause devant l'église et les pleins d'eau au robinet public, nous reprenons le chemin.Un chien nous suit sur quelques kilomètres pendant lesquels nous cherchons un tipi pour la nuit..... Rien de plat, pas d'herbe, juste des bois et un terrain de causse..... 

    Arrivés à  un hameau, un monsieur nous conseille le stade de foot de Chauffour sur Vell.. . Si vous vous souvenez, il s'agit du village que nous avons rejoint au début de la rando, nous bouclerons donc la boucle ce soir....

    Ces derniers kms semblent interminables,  même si le sentier est vraiment agréable et doux.Nous trouvons enfin le stade et nous installons juste avant la tombée de la nuit le long d'une haie.

    Étant sans hôte,  nous pouvons démarrer plus tôt le matin pour notre dernier jour de randonnée.  Nous allons reprendre le chemin en antenne qui nous ramènera à  Martel et que nous avions parcouru le premier jour. 

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Sur le chemin, un monsieur propriétaire de deux ânes nous félicite pour notre aventure.... Nous, nous le félicitons pour la magnifique cabane qu'il a fait construire pour ses ânes,  assortie au vieux moulin dont il est propriétaire,  avec une charpente bien compliquée. 

     

    Quelques kms plus haut sur le plateau, nous retrouvons le village de, puis le vieux presbytère en bord de route. La traversée des voies aux Quatre routes du Lot  et la petite route qui mène à Strenquels.Pour varier les plaisirs, nous prenons un petit sentier qui nous conduit au pied de l'église plutôt que le goudron.

    Grimper, grimper encore jusqu'aux plateaux du Causse. Là encore, changeons un peu l'itinéraire en passant pas le petit village de Loupchapt  pour admirer son église. 

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

     

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    Il ne nous reste plus qu'à redescendre sur Martel,  reprendre le chemin de la voie ferrée et arriver chez notre ami . Il est 17h, il fait très très chaud. Après une bonne pause, le rangement du matériel, un petit débriefing et les remerciements et au-revoir à notre ami, nous regagnons nos montagnes où nous retrouvons un peu de fraîcheur,  notre lit douillet et notre chatte, trop contente de notre retour.

    Et le traditionnel selfie de fin d'aventure:

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

     

    Et le circuit que l'on a fait, avec quelques variantes dont je vous ai parlé :

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 8 et fin

    C'est la première fois que  nous marchions aussi longtemps  et si la chaleur n'était pas devenue intolérable,  nous aurions eu le plaisir de marcher encore.Passés un certain nombre de jours, la vie nomade devient addictive, on n'a plus envie de rentrer, les rencontres, les paysages, les nuits et les réveils chaque fois dans un univers différent  nous font goûter à la communion parfaite  de l'humain et de la nature. Plus rien n'est indispensable,  l'essentiel nous suffit.

    Bon, c'est quand qu'on repart?

    Partager via Gmail

    15 commentaires
  • Comme chaque matin, nous traînons un peu avant de reprendre le chemin. Nous avons décidé,  après discussion avec un VTTiste qui a fait plusieurs fois l'itinéraire,  de gagner Collonges la Rouge par une variante de l'itinéraire de Compostelle plutôt que par le GRP. J'aurais bien aimé m'asseoir un peu sur la Chaise du Diable devant laquelle nous devions passer, mais le sentier est là bas très escarpé,  avec de nombreuses parties en cailloux et une fois dans la vallée,  un petit ruisseau à franchir avant de remonter sur un chemin tout aussi difficile en face. Pour épargner les sabots de Morgane, nous emprunterons donc un itinéraire beaucoup plus doux, qui , après avoir franchi une petite colline de chataigniers,  nous conduira en une douce descente jusqu'à la petite ville de Collonges.

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

     

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

     

     

    Devant les étangs, nous surprenons un lièvre assis au milieu du chemin, puis une petite grimpette dans les chataigniers et nous voilà dans des petits sentiers tranquilles jusqu'à Collonges. Juste avant d'arriver, une drôle de rencontre avec un lama assez excité  et nous nous retrouvons au milieu de la foule de touristes.

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

     

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Nous pique niquerons dans un minuscule parc à l'ombre modeste d'un arbre... Collonges mise plutôt sur ses restaurants que sur les randonneurs,  pas de magasin d'alimentation , juste des boutiques de produits d'épicerie fine en tout genre et d'artisanat. Bien sûr,  les Chéries sont des stars, les gens défilent pour poser des questions ou prendre des photos, un jeune artisan nomade vient prendre quelques conseils, il va continuer son aventure avec des ânes la semaine prochaine. Dommage que les Chéries ne signent pas des autographes!

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

     

     

    La traversée de Collonges ne manque pas de pittoresque, Clara ayant décidé de sauter à chaque grille d'évacuation des eaux plutôt que de les enjamber tranquillement. Morgane profite des demandes de photos pour grapiller quelques fleurs dans les jardinières....

    Nous quittons ce monde agité par des petits chemins en sous-bois qui nous conduisent jusqu'à Meyssac, en doublant le nombre de kms qu'il faut par la grande route, mais c'est beaucoup plus agréable. 

    Meyssac est le seul village de l'itinéraire disposant de magasins pour nous ravitailler. Pendant que Gilbert va aux courses, nous attendons à l'ombre du batiment, les filles trouvant quelques herbes folles et piquant une sieste.

    Nous évitons la grande route en contournant le centre ville par les zones résidentielles et reprenons le chemin, qui va grimper doucement jusqu'à Lagleygeolle.C'est à la sortie de Meyssac que nous trouvons notre tipi pour la nuit, chez Lucette, une gentille mamie qui nous permet de nous installer dans la jolie herbe verte, sous ses noyers.

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Au matin, après un thé pris avec notre hôte,  nous grimpons vers Lagleygeolle où nous arrivons deux heures plus tard. L'esplanade à l'arrière de l'église nous ouvre les bras. Une grande table, de l'herbe, des pannonceaux explicatifs du paysage,  un superbe panorama  et à deux pas, les sanitaires de la mairie où nous faisons un brin de toilette ainsi que les pleins d'eau.

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

     

    On resterait bien là pour la nuit...mais nous decidons finalement de reprendre la route vers 18h, pour gagner le petit village du Pescher, plus bas dans la vallée. La encore, j'étudie un itinéraire un peu différent, préférant les petites routes et sentiers communaux plutôt que le passage par la forêt. 

    A l'entrée  du village, un petit champ fauché au bord de la rivière bien sèche  nous fait de l'oeil. Nous demandons à la maison en face la permission de nous installer pour la nuit. La dame possède quelques biquettes en dessus, elle adore les animaux et accepte sans hésiter. 

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Nous profitons de la douceur de la soirée pour aller faire un tour dans ce petit village que nous ne connaissions pas... et il vaut vraiment le détour.  Les maisons sont charmantes, très fleuries et il reste près de l'église les douves en eau de l'ancien château  ainsi que des petits ponts sympathiques qui enjambent une eau vive.Nous aurions pu aussi poser notre tente au petit jardin public, de l'autre côté de l'église.

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Cette petite journée de randonnée fut très agréable,  nous avons sûrement parcouru peu de kms, faisant de grosses entorses à l'itinéraire tracé du GRP, mais nous avons passé une journée reposante, sans difficulté , juste le plaisir de partager des moments avec nos deux ânesses au coeur de la nature.

    Au petit matin, nous trouvons au pied de la tente tout ce qu'il faut pour le petit déjeuner,  avec même un morceau de pain pour la route.Il est déjà 10 heures quand nous quittons ce petit coin tranquille,  et encore plus tard quand nous quittons le village, arrêté de nouveau par quelques habitants.

     

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Il est décidément difficile de quitter l'emprise du Pescher: juste quelques centaines de mètres parcourus et il nous faut débâter pour franchir un petit portillon près d'un château avec un chemin étroit qui se poursuit entre deux pâtures jusqu'à la route.On grimpe, on grimpe encore..... à l'orée du plateau, nous voilà de nouveau stoppés , en discussion avec Nanou et Christian qui insistent pour que l'on prenne un verre avec eux..... Le temps file, il est plus de midi..... Et si vous restiez manger avec nous?

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    C'est vrai qu'on a encore beaucoup de choses à partager... On improvise un enclos à l'ombre pour les Chéries,  et on continue de refaire le monde autour d'une magnifique salade de crudités du jardin et un sorbet fraise maison. La journée est écrasante de chaleur et ,il faut bien le dire, ce repos sous la tonnelle est le bienvenu.

    Comme la veille, nous reprenons la route à 18 heures, avec le projet de rejoindre Lostanges.Comme la veille,  nous décidons de suivre la petite route et de couper ainsi une bonne partie de l'étape, nous ressentons une petite baisse d'énergie,  sans doute dûe à  la chaleur.

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Et sur la route, une voiture s'arrête à notre hauteur, nous proposant pour la nuit un bout de champ à l entrée de Lostanges. Après avoir erré un peu autour de l'église, nous rebroussons chemin pour trouver notre hôte qui nous attend devant chez lui.

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 5, 6 et 7

    Jean-Pierre et Maryse ont derrière eux une grande expérience de l'accueil ,ayant été hospitaliers sur le chemin de St Jacques,un concombre de leur jardin agrémentera bien notre repas du soir et après une tisane, nous terminerons la soirée avec un petit concert privé,  Jean-Pierre au clavier et Maryse au chant.

    Un bon petit vent s'est levé,  il rafraîchira la nuit sous la tente et encore une fois, nous aurons un sommeil réparateur sur nos nouveaux matelas gonflables très appréciés. 

    Partager via Gmail

    13 commentaires
  • Réveillés tôt par le soleil qui chauffe déjà,  nous démontons le camp sans attendre, pas de rosée sur la toile de tente.

    A son arrivée,  l'employé nous propose de visiter le moulin , ce que nous acceptons avec grand plaisir et curiosité. Sous le hangar, nous avions déjà aperçu l'énorme appareil qui lave les noix et les sépare du reste de leur bogue. Nous entrons maintenant dans la partie de préparation des noix, avec d'autres machines modernes.

    La première machine dans laquelle vont passer les noix opère un calibrage, qui permet à chaque noix de tomber dans un petit étau à  sa taille pour briser la coquille sans l'écraser.Une souffleuse  expulse  les petits morceaux de coquilles plus légers  vers l'extérieur tandis que les cerneaux tombent sur un tapis roulant pour un dernier tri manuel avant pressage. Nous effectuons ce dernier tri sur le petit tas de noix que l'on a mis pour la démonstration et que l'employé nous offre avec plaisir pour nous nourrir pendant la randonnée. 

    Travaillant sous AOP, le moulin cultive deux variétés de noix, la Franquette et la Marbot que l'on apprend à distinguer  sous les conseils de notre guide.

    Quittant cet atelier, nous passons dans la salle de pressage, ancienne grange à cochons reconvertie en une grande pièce conviviale qui sent bon la noix.

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

     

    Ici, c'est le domaine de la presse, deux grosses meules occupent l'espace.Ce sont elles qui vont broyer les cerneaux disposés en couche fine sur la pierre. Cette poudre sera ensuite chauffée à 90°ou 110° C (pour une saveur plus fumée ), jamais plus pour ne pas dénaturer la noix.

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Placée ensuite dans un linge et mise sous presse,l'huile de noix coule enfin.Il faudra 10 kg de noix, soit 5 kg de cerneaux pour obtenir 2,5 litres d'huile. Quelques semaines de décantation permettent la vente d'une huile claire. La matière qui reste dans le linge en fin de pressage s'appelle le tourtin, il donnera lui aussi après tamisage, une farine riche et parfumée. 

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    La visite se termine par le moment de la dégustation.  Nous goûtons les trois huiles fabriquées ici: l'huile de noix Marbot, l'huile de noix Marbot/Franquette mélangée  et l'huile de noix fumée.  Il y a aussi des produits dérivés comme de belles tablettes de chocolat....mais en rando, ce n'est pas envisageable.  Nous repartirons donc juste avec un mini bidon d'huile de noix, incassable et bien serti.

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Laissant l'employé retourner au nettoyage des noyeraies, nous reprenons notre itinéraire,  arrêtés quelques centaines de mètres plus loin par un jeune âne parqué sur un commun. Après le traditionnel bisou museau, ce dernier ne veut pas s'arrêter là et le voilà qui passe sous le fil et nous suit.  Le hameau est désert, nous appelons, frappons aux portes et trouvons enfin un voisin pour tenter de remettre le fugueur dans son parc.Peine perdue, il repasse immédiatement sous le fil malgré le courant. La seule solution sera de le garder à l'attache après avoir trouvé une corde , le temps que nous soyons assez éloignés. Merci le voisin de nous avoir donné un coup de main!

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Nous allons redescendre du plateau vers le petit village de Noailhac par une sente monotrace escarpée et glissante entre deux clôtures de barbelés, un très joli sentier qui nous demande beaucoup d'attention pour ne pas accrocher les bâts. Et comme chaque fois, dans les moments délicats, on ne pense pas à faire des photos !

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Un petit tunnel nous permet de traverser la voie à grande circulation pour atteindre Noailhac où nous ferons une pause près de l'église avant la visite rapide de la maison de la Pierre (en accès libre et gratuit) où il y a tant de choses à voir et à comprendre sur la faille géologique grès /calcaire de l'endroit.Mais il fait déjà chaud dehors et il nous faut avancer .....

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Les petits sentiers parcourus sont vraiment agréables,  très souvent ombragés, larges et herbeux ou étroits et caillouteux.  Nous n'avons pas beaucoup avancé,  souvent interpellés par des curieux ,des personnes avec des étoiles dans les yeux ou des personnes qui ont envie de tenter aussi l'aventure de la marche, comme un recueillement, une experience de vie ou un rite de passage.

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

     

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

     

    C'est encore au milieu du chemin, à une intersection et à l'ombre des haies que nous ferons la pause de midi. Les ânesses paissent un peu en liberté avant de se rapprocher de nous pour une petite sieste.

    La faille géologique découverte à la maison de la Pierre prend ici tout son sens. Nous changeons radicalement de paysage, laissant les sols calcaires et leurs plantations de noyers pour entrer dans le domaine de la terre rouge, avec ses fougères et ses bois de chataigniers. 

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

     

    Nous grimpons, nous grimpons, le soleil ne nous laissant aucune accalmie, jusqu'à atteindre le Puy de la Ramière. Nous faisons là quelques centaines  de mètres en antenne dans le sous-bois pour decouvrir un dolmen et faire la pause goûter. 

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Il nous faut ensuite grimper encore, sortir des bois et atteindre les plateaux où paissent des troupeaux de vaches, nous rappelant les estives cantaliennes sur quelques centaines de mètres.  Nous croisons un randonneur un peu perdu, avec une forte envie de discuter... mais nous sommes fatigués,  nous cherchons de l'eau pour les ânesses  et un tipi pour ce soir.... 

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

    Au hameau en dessus, enfin atteint, nous partons à la recherche d'eau, quémandée à une maison neuve et méfiante.... c'est cependant ici, entre les quelques maisons anciennes de ce petit hameau d'Orgnac, que nous poserons la tente. La place du couderc est diminuée de moitié par les fouilles archéologiques sur un souterrain, mais il reste suffisamment de place et un bon banc pour passer une bonne soirée et faire un parc aux grandes oreilles. Le voisin vient même nous offrir quelques courgettes,  pas faciles à cuisiner et les chéries n'en sont pas trop friandes non plus, mais l'intention est là et l'accueil chaleureux, nous incitant à ne pas hésiter si nous avons besoin de quelque chose.

    Les grandes oreilles en Corrèze, jour 4 et 5

     

    Un petit vent doux s'est levé,  rafraîchissant l'atmosphère , avec la promesse d'une bonne nuit de repos.

    Partager via Gmail

    9 commentaires
  • Après une belle nuit et un petit déjeuner copieux chez Noëlle et Manoël, nous reprenons le chemin qui nous conduit à l'entrée du petit village de Saillac. Nous poussons nos pas jusqu'à l'église et au centre bourg.

     

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Le tympan sculpté et coloré  de l'eglise vaut le détour, ainsi que les vieilles maisons aux pierres rouges. Un travail pour ferrer les chevaux et un moulin à huile de noix habillent le petit bourg.

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Après ce petit détour, nous retrouvons les petites routes et les chemins ombragés qui nous mènent à Ligneyrac. Cet itinéraire est ponctué de panneaux d'informations sur les paysages et les cultures autour de la vicomté de Turenne. Nous découvrons donc le bocage, les vignes servant à la production du vin Paillé (le raisin est cueilli puis laissé sécher sur des claies avant d'être pressé ), les noyeraies et le travail de la nuciculture,les belles demeures et l'histoire de la Vicomté de Turenne. 

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Ligneyrac.ll fait chaud, pas facile de trouver de l'ombre, Un habitant nous conseille de nous installer sous l'oratoire, petit bâtiment dont l'usage était d'accueillir les cercueils pour le recueillement avant l'enterrement. Au plafond, on distingue encore quelques dessins et textes en latin.

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

     

    Pas beaucoup d'espace, mais de quoi s'asseoir et parquer les ânesses pour éviter qu' elles n'aillent brouter les quelques fleurs abandonnées dans leur bac qui meurent de soif en essayant de décorer le village.

    Une petite sieste est la bienvenue, le lavoir quelques centaines de mètres plus haut nous fournit l'eau pour les filles.

    Il est 15 heures, il fait chaud,  nous redemarrons pour tenter de gagner Turenne avant le soir. Le petit itinéraire balisé avec un âne nous conduit gentiment jusqu'au pied de la butte de Turenne. Nous passons sous le pont de chemin de fer avant de bifurquer dans un chemin qui gravit le dénivelé jusqu'au sommet,passant devant le château de Coutinard et nous conduisant au pied de l'église et du château. 

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Entre temps, nous avons dû rebâter Morgane. Effrayée par l'arrivée d'une moissonneuse batteuse sur la petite route, nous avons dû trotter sur quelques centaines de mètres jusqu'à trouver une entrée de pré pour se mettre de côté et laisser passer l'énorme engin et la file de véhicules qui le suivait. Le genre de truc que je n'aime pas, j'ai l'impression de gêner la circulation et ce rappel de la vie moderne et trépidante nous donne un petit coup de stress qui rend encore plus agréable le retour aux chemins creux.

    L'église est en travaux, cachée sous un voile blanc.Au pied de celle-ci, un homme nous interpelle, trop heureux de voir et caresser les ânesses.  Il nous enjoint de gagner le plan d'eau de Turenne pour y passer la nuit. L'endroit semble tentant,  mais il nous faut redescendre la butte  et je doute que ce soit sur notre itinéraire.  Devant l'insistance du monsieur, nous convenons de nous retrouver là bas,  puisqu'il affirme que notre itinéraire y passe et que ce n'est qu'un petit détour.

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    La traversée de Turenne est délicate, la petite ville est remplie de touristes qui traversent en voiture les petites rues étroites sans possibilité de croiser avec une anesse batée,  les passages incessants du trafic et du petit train touristique nous poussent à prendre d'autres petites ruelles où nous perdons nos balises de chemin.  Faisant le point un peu plus bas, nous finissons par retrouver notre itinéraire  qui grimpe par une monotrace assez large en sous-bois.

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Nous avons de là un beau point de vue sur la butte de Turenne. Après maintes montées et descentes qui nous ramènent finalement en vue de la butte, j'étudie l'itinéraire pour gagner l'étang dont nous avions parlé.  Comme je le pressentais, il n'est absolument pas sur notre itinéraire.Il est 19h, que faire?

    Redescendre à l'étang? Continuer l'itinéraire pour trouver un autre tipi? Un peu désolés de décevoir le monsieur qui nous attend peut-être,  nous préférons nous arrêter là,  sur un bout de champ prêté pour la nuit par un éleveur de chèvres dont nous avons vu les énormes boucs un peu plus tôt de loin(On s'est d'ailleurs longtemps posé la question de l'espèce,  tant ils étaient gros).

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Nous profitons d'une table à proximité pour savourer notre repas du soir et prendre le petit déjeuner le matin, en attendant notre ami David qui nous rejoint pour la journée. 

    Ce GRpays midi correzien est intéressant pour permettre aux amis de nous accompagner sur une journée.  Sa forme est en pétale et chaque pétale peut être parcouru sur une journée, nous pouvons continuer notre route tandis que les amis regagnent leur véhicule en quelques kilomètres supplémentaires.

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

     

    David arrive en début de matinée et nous prenons donc ensemble la suite de l'itinéraire,  en sous-bois pour la plupart du temps.Une erreur de distance (30 mètres et non 300 metres)nous fait faire un aller-retour désagréable sur une grande route puis nous retrouvons les sentiers. La balade consiste à faire le tour de la butte castrale, nous avons donc des points de vue sur Turenne sous toutes ses faces, cela impliquant des montées et descentes incessantes. Nous avons quelques inquiétudes pour Morgane qui semble avoir pris 30 ans d'un coup, marchant en boîtant et peinant dans les descentes. Après occultation, observation et toucher des membres, il s'avère que l'usure des sabots en trois jours a  rendu la sole plus sensible, un peu comme si l'on marchait pieds nus, et il va falloir que la chair s'endurcisse pour moins souffrir.Rien de grave donc, juste ralentir un peu et éviter les passages pierreux.

    Nous nous arrêtons pour le pique nique au milieu d'un chemin fauché,  David a eu une super attention  en nous cuisinant des petites tartelettes aux fruits rouges, un vrai délice .

    Une petite sieste et nous reprenons la descente, puis la grimpette qui nous conduit jusqu'au pied du château de Turenne, face Nord cette fois(Nous étions arrivés à l'église côté Sud). 

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

     

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Encore une fois, nous répondons aux nombreuses questions des touristes attendant le petit train, la plupart nous demandant si on "fait" Compostelle. Nous avons en effet des parties communes avec une variante du chemin qui passe à  Rocamadour  et on dirait vraiment que c'est le seul connu, alors que la France regorge de GR et d'itinéraires de randonnée,  il suffit de jeter un oeil sur la carte du site geoportail pour voir tous les petits traits roses qui parcourent la France.

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    C'est au pied du château que David nous quitte pour rejoindre son véhicule,  tandis que nous prenons un petit sentier qui nous ramène vers la vallée et sur un petit pont qui traverse la voie ferrée. 

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Les grandes oreilles en Corrèze , jour 2 et 3

    Nous sommes à quelques kms de Noailhac, mais le détour par le plateau en compte quelques uns de plus. La journée a  été longue et assez difficile à cause des dénivelés successifs que nous avons franchis, on en a un peu tous plein les pattes et nous sommes ravis quand les propriétaires de La Vie Contée nous autorisent à poser la tente sur leur couderc. Une bonne nuit de repos au milieu du braiement des ânes du coin(il y a en effet une location d'ânes pas loin, mais nous n'y avons rencontré personne).

    Partager via Gmail

    13 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique