C'était un peu après les fêtes de fin d'année, au hasard d'un rayon de jouets assez mal ordonné, je tombe nez à nez avec une petite demoiselle perdue dans son carton au milieu des dinosaures en plastique. Ce n'est pas le style de poupées que je regarde habituellement, le style petite fille ne me plaît pas plus que ça....et pourtant sa bouille m'a fait craquer.

Moi qui hésite des heures avant de faire une nouvelle acquisition, cette petite a sauté directement dans mon panier. Elle avait trois arguments chocs: un petit cadeau de Noël en retard, un prix tout mini et pas d'achat de nouvelle poupée depuis des années....

Me voilà donc avec une petite chose en plastique de 24 cms, peu articulée, avec une chevelure assez clairsemée mais qui continue de me faire craquer malgré tout, même sortie de sa boîte.

Une nouvelle taille à habiller, un nouveau style plus enfantin et un nouveau prénom à trouver! Et après, je me plaindrai que je manque de temps! Je dois être un peu masochiste

Quelques photos de sa petite bouille avec et sans bonnet, bien que je pense qu'elle sortira rarement sans couvre-chef, son grand front en a besoin!

Nelson et Tibs m'ont accompagnée durant toute l'année 2018 avec une petite aventure chaque mois. Il me restait à vous montrer les mois de Novembre et Décembre, pour lesquels j'avais pris un peu de retard.

Alors, pour la dernière fois avant de finitionner tous ces petits tableaux, voilà mes deux petits compagnons au fil des saisons:

en Novembre, en pleine magie de feu d'artifice (avez-vous une idée de quelle fête il s'agit? Sans doute une fête étrangère? vos propositions sont les bienvenues..)

et en Décembre, pour fêter Noël bien sûr!

D'autres petites croix sont en préparation pour cette nouvelle année... Je vous montrerai cela dans quelques temps...

Nous avions dans notre véhicule deux vieux coussins de canapé clic-clac âgés de plus de vingt ans qui nous servaient de cale-dos pour lire ou manger lorsque nous nous asseyons sur le lit.

Tellement usés que le rembourrage commençait à pointer son nez par endroit et que le bleu délavé du tissu commençait à virer au gris...

Voilà une vieille photo du coussin en question servant d'oreiller à notre filleule lors d'une escapade de 5 jours en 2011:

Il était plus que temps de les remplacer... Comme le format nous convenait parfaitement, j'ai démonté et récupéré le rembourrage et après avoir pris les dimensions, j'ai cousu les deux mêmes dans un nouveau tissu plus assorti à l'aménagement du fourgon.

Nous voilà de nouveau équipés pour d'autres aventures!

Pour les fêtes, le Père Noël avait déposé de beaux petits paquets au pied du sapin....et par l'intermédiaire de mon amie Catherine, j'ai découvert un très beau roman que j'ai dévoré dès que j'en ai eu l'occasion, allongée sous le soleil alentejan....

Plusieurs raisons pour lesquelles je veux vous en parler: d'abord, parce que j'ai adoré....et puis parce que c'est un livre auto-édité à promotionner.....enfin , parce que Catherine qui l'a lu aussi m'a demandé expressément de lui dire ce que j'en ai pensé.

"Tout ce qu'il faut laisser" de Christine Bages-Limoges

En entrant dans ce roman, je me suis d'abord sentie vieille...Vieille comme Carmela,70 ans, qui raconte des bribes de sa vie.

Je n'étais pas vieille par rapport à ses souvenirs du passé, n'ayant pas grandi comme elle dans la pauvreté de l'Italie, obligée à migrer en France vers une vie meilleure...

Non, je me suis sentie vieille par rapport à ses anecdotes du présent reflétant la société de consommation actuelle et les modes de vie moderne, avec leurs choix multiples.... Le monde était si différent enfant...Comment Carmela peut-elle comprendre tout cela, elle que la vie a porté dans son cours: se marier, avoir autant d'enfants que le destin en offrait, économiser pour s'offrir la première machine à laver,partager téléphone et téléviseur avec les voisins et accéder à la propriété.

Et puis je suis entrée dans l'empathie, la sympathie même pour cette femme qui, parmi quelques rares moments de bonheur comme sa rencontre avec Giuseppe, nous parle de la perte: perte de sa patrie, perte de ses compétences et de ses repères dans un pays inconnu,perte de ceux qu'elle aime et perte du dernier espoir qui permettait de tenir face à tout ça.

Le mal de Carmela, "la Zheimer" qui lui mange la tête, nous contraint à un récit morcelé,des bribes de souvenirs dans le désordre, des expressions déformées (par la maladie ou mal assimilées depuis toujours?). Assise avec Carmela qui raconte,le temps passe si vite et le temps s'arrête....

Et comme un refrain qui revient, un sanglot retenu qui cherche une issue et repart se cacher. "Dieu sait où".

C'est un très beau roman sur l'immigration,le départ forcé vers une vie meilleure, mais c'est aussi et surtout un roman sur la perte, sur tout ce qu'il faut laisser....

Pour résumer, je vous le conseille vivement... Alors à vos claviers pour le commander!

Bonne lecture!

Voilà un moment que j'avais terminé les petites croix sur ma grille Calico Angels...Il me restait les points arrière et les points de noeud à broder pour la finir. J'ai donc profité de ce début d'année pour achever cet ouvrage (alors que la tradition voudrait que l'on en commence un....).

Comme je suis fâchée avec le point de noeud (pourtant nommé french knot en Anglais), je l'ai remplacé par des petites croix, sauf pour les bouches des anges).

Voilà ma broderie :

Il s'agit d'une grille que j'ai trouvée il y a plusieurs années déjà sur un vide-grenier:

Je sais déjà depuis un moment comment la finitionner, il me reste à trouver les tissus et les assortir. Je vous montrerai le résultat d'ici un mois ou deux...