Aujourd'hui,  je vous emmène avec moi pour une petite balade de 9 kms,histoire de profiter de la douceur du printemps.C'était début mars, le ciel etait limpide et un léger vent du Nord rafraichissait l'atmosphère, un couple d'amis nous accompagnait.

Après une bonne heure de route, nous avons pique-niqué à la plage fluviale de Mourão ( nous nous y étions déjà arrêté lors d'une précédente balade).

Puis après avoir tourné un peu dans les ruelles de la petite ville, nous nous sommes garés au pied du château, départ de notre balade. Un petit courant d'air frais nous surprend sur le sentier qui longe la grande muraille puis nous nous retrouvons très vite au soleil dans les petits chemins creux qui descendent vers l'immense retenue d'eau.

Nous faisons halte à la petite chapelle São sebastião,  le temps de retrouver la balise pour poursuivre par de nouveaux chemins, anciennes routes existant avant le barrage. 

Serpentant entre les champs où broutent quelques moutons et parmi des jardins et terrains avec des cabanes de bric et de broc, nous débouchons sur une baie ouverte sur l'immense étendue d'eau du barrage d'Alqueva. 

Nos pas nous conduisent jusqu'au bout de la presqu'île où nous faisons une nouvelle halte,profitant de la beauté des paysages et des oiseaux qui peuplent les rives.

Lorsque nous quittons la presqu'île,  nous devons suivre la route un moment.... C'est le hasard d'un belle rencontre et d'une bonne heure de discussion, ainsi que la visite de la propriété,  avec de jolies vues sur le lac.

... sur le village fortifié de Monsaraz...

...et sur le château de Mourão 

Nous n'avons pas vu le temps passer en discutant avec Guillaume  et il nous faut prendre le chemin du retour qui remonte vers le château. 

Derniers regards sur Alqueva...

Et nous revoilà devant le portail du château 

J'espère avoir réussi à partager avec ces quelques images la douceur et la paix de ce joli petit tour en Alentejo.

Et nous voilà au quatrième jour de notre balade. Nous avons dormi à Vila Real de Santo Antonio où vous avez apprécié la crèche de sable.

Oui, j'ai corrigé mon erreur, cette crèche est bien réalisée avec 20 tonnes de sable et 3000 kilos de liège , elle comprend plus de 100 automates parmi les milliers de pieces, un circuit d'eau et des kilometres de câbles cachés pour illuminer et faire vivre les automates.Elle nécessite 2500 heures d'installation. Elle occupe 240 m2. C'est la plus grande du Portugal. 

Nous ne l'avions pas visité depuis quelques années,  notamment à cause de la pandémie,  et quel plaisir de retourner admirer tous ces détails. La mise en scène change chaque année et il y a de nouvelles scènes chaque fois.

Et bien, comme ça vous a plu, je vous propose de commencer cette nouvelle journée par la visite d'une nouvelle crèche,  celle de Castro Marim, à quelques kilomètres de Vila Real de Santo Antonio... et cette fois, celle-ci est bien en sel!

Cette crèche est plus petite, réalisée avec "seulement" 6 tonne de sel, mais elle est tout aussi merveilleuse.

J'ai même trouvé la brodeuse!

Une nouveauté parallèlement à la crèche miniature, c'est une autre crèche, de grandeur nature cette fois, sculptée dans le sel (par deux artistes locaux, Nuno Rufino et Abel Viegas)et éclairée avec une belle lumière bleutée. Cette petite pièce intime est un bel endroit de paix et de prière ou de méditation.

Il y a encore une autre crèche réalisée au crochet à Castro Marim, malheureusement,  je ne l'ai appris qu'après notre visite.... ce sera pour l'année prochaine !

Après la visite de la crèche,  allons faire un petit tour jusqu'au fort São Sebastião qui protégeait la ville.

Ce dernier est fermé,  mais nous pouvons tout de même faire un tour sur les remparts et constater sa construction dans un endroit stratégique, défendant un passage entre deux collines derrière lesquelles se trouve le village.Sur la colline en face, c'est le vieux château en pierre rouge qui domine.

On observe même l'avancée d'un fortin devant cette faille, aujourd'hui réhabilité en parc andalou, avec un moulin à vent  et la petite chapelle Santo Antonio à son extrémité,  avec une vue panoramique sur le Guadiana et les marais salants, et bien sûr l'Espagne de l'autre côté du fleuve.

Avant de prendre le chemin du retour, nous allons faire une dernière petite randonnée sur les collines dominant le Guadiana.

Nous nous arrêtons un peu plus au Nord, à quelques kms de Castro Marim dans le petit village d'Azinhal.Nous pique-niquerons en compagnie d'un troupeau de chèvres paissant en liberté avant de partir pour la balade.

En quittant le village, nous faisons le tour d'un moulin à vent en ruine lui aussi, mais on peut encore voir ses meules et son système d'engrenage en bois à l'intérieur. 

La balade se poursuit par un large chemin qui monte et descend au gré des petites collines, au milieu d'une végétation de garrigue, sentant le ciste, le chêne-liège , l'olivier et le pin. À chaque tournant, le panorama sur le Guadiana est magnifique.

Après une bonne descente,  nous voilà dans la plaine alluviale du Guadiana,terre fertile au sol humide et marécageux. Il nous faut ensuite remonter pour rejoindre le village.La pente est rude et un petit arrêt près de ce petit ruisseau coulant en cascade pour se régaler d'une orange est le bienvenu.

Les figues de barbarie nous accompagnent sur le chemin avant de retrouver le village et notre véhicule.

Il est temps de prendre la route de la maison, retrouver l'Alentejo dont la ville de Mertola,  que l'on aperçoit bien longtemps avant de l'atteindre ,materialise la frontière. 

De notre belvedère il nous faut redescendre vers l'océan qui brille à l'horizon. On quitte la nature sauvage pour trouver une présence humaine de plus en plus importante alors qu'on se rapproche de Tavira. D'immenses villas modernes et de belles demeures, toutes sous protection alarme de sécurité ( le panneau de l'entreprise sur le portail), dominent la route. Nous nous garons sans problème en bord de lagune, il y a beaucoup de places libres tôt le matin.

Nous sommes à Santa Luzia et nous allons franchir la lagune par une passerelle suspendue pour rejoindre l'île toute en longueur de la plage du Barril.C'est l'occasion d'observer et de photographier tous les petits limicoles qui fouillent la vase à marée basse.

Pour gagner l'océan,  une fois la passerelle franchie, il existe un petit train pour les personnes ne pouvant marcher sur les 500 mètres qui nous séparent de la plage.

Et voilà,  nous atteignons l'immense plage sableuse de l'île !

Un petit ensemble d'anciennes habitations trahit la presence humaine sur l'île : il s'agissait d'un véritable petit village, avec école, ateliers, cabane de pêche et barbiers, qui prenait vie du mois d'avril au mois d'octobre, pour la saison de la pêche au thon, spécialité de l'île. 

Le cimetière des ancres est un témoignage de la technique particulière de cette pêche. 

La pêche se pratiquait ainsi:

Il s'agissait d'une pêche passive consistant à fixer des filets au fond de la mer. Les ancres étaient utilisées pour maintenir les filets, les plus petites pesaient 300kgs, il fallait 8 à 12 hommes pour les installer. Les plus grosses pesaient environ une tonne et nécessitaient 20 hommes.

L'installation de ce montage "armação" prenait environ 10 jours, alors la campagne  de pêche pouvait commencer. Elle durait de début Avril à fin Septembre, capturant les thons qui circulaient entre l'océan Atlantique et la mer méditerranée. 

En fin de matinée,  la plage commence à s'animer avec une population hétéroclite,  nous profiterons du début d'après-midi pour visiter tranquillement la petite ville de Tavira, notre véhicule nous attendra tout seul sur un immense parking où nous avons pique-niqué.

Après avoir longé les quais sur le fleuve Gilão pour admirer les bateaux de pêche , nous flânons dans les rues pavées qui nous conduisent jusqu'au château dont le parc est un magnifique jardin botanique.  Du haut des remparts et des tours, nous avons une belle vue sur la ville et ses différentes églises. 

Nous retournerons tranquillement jusqu'au parking, en découvrant  les détails architecturaux de divers monuments religieux.

La nuit tombe tôt,  mais nous avons encore le temps d'aller faire un tour dans les marais salants, en espérant apercevoir quelques oiseaux et peut-être même des flamands roses..... Et nous verrons les flamands, assez loin et pas bien longtemps, ils decolleront vite,après avoir cancané quelques minutes,effrayés par des gens qui voulaient s'approcher davantage.

 C'est à Vila Real de Santo Antonio que nous terminerons la soirée,  profitant du marché de Noël,  des décorations et de l'immense crèche de sable que nous avions découvert il y a quelques années. 

En sortant de la visite de la crèche,  petite balade dans la ville illuminée :

Je pensais terminer la balade cette fois, mais devant la multitude de photos, je vous raconterai la prochaine journée une autre fois!

C'est devenu une petite tradition de fin d'année : partir quelques jours en vadrouille pour découvrir des petits endroits reculés,  faire des balades à pied et visiter quelques petites villes pour se mêler à la vie sociale portugaise.

Nous optons pour le Sud, direction Tavira, en Algarve, en passant par la serra de Caldeirão.

Après avoir passé Mertola, nous quittons le grand axe pour traverser les plateaux qui courent vers la montagne. Un petit arrêt pique-nique près d'un cimetière et de sa petite chapelle, et quelques kilomètres plus loin, un arrêt pour l'après-midi sur les rives du rio Vascão, frontière naturelle entre Alentejo et Algarve.

De là,  nous empruntons sur quelques kilomètres un sentier qui borde la rivière,  trouvant sur le parcours des vieux moulins à farine, le moulin das Reliquias et le moulin do Alferes, en partie restaurés :

Des panneaux informatifs ponctuent le parcours pour nous enseigner la faune et la flore des berges,  notamment le Saramugo, un petit poisson de 7 cm endémique du bassin du Guadiana et protégé. 

Arrivé au dernier moulin, la balade se poursuit de l'autre côté de la rivière,  bien enflée par les pluies des dernières semaines. Comme c'est assez habituel de devoir traverser à gué lors des randonnées portugaises, j'avais ma petite serviette pour s'essuyer les pieds..... mais cette fois-ci, l'eau arrivait à mi-cuisse, avec assez de courant et des galets glissants: quelle aventure!

Le soleil est déjà bas sur l'horizon lorsque nous retrouvons notre véhicule. Nous ferons le tipi à quelques kilomètres de Giões, au milieu de la nature.

Pour ce deuxième jour, j'ai découvert une autre randonnée plus au Sud, dans le minuscule village de Mealha, entre Martinlongo et Cachopo.

En longeant la petite rivière,  on peut découvrir ici quelques restes de l'habitation traditionnelle de cette montagne, des petites cases rondes en pierre de 6 mètres de diametre avec leur toit pointu en canisses et paille de 2,5 mètres de hauteur: les "palheiros", utilisés pour stocker le fourrage, rentrer le bétail mais aussi comme habitation.. 

Il nous faut encore traverser un gué  avant de grimper au sommet de la colline d'en face,  mais cette fois, un aménagement ancien est toujours d'actualité!

Au sommet, but de notre balade, un ancien moulin à vent et les restes d'un dolmen:

La descente nous ramènera très vite au village, après avoir franchi de nouveau la petite rivière à un deuxième gué tout aussi bien aménagé !

Nous quittons Mealha, dépassons Cachopo et pique-niquons au bord de la route peu fréquentée,  face à la serra de Caldeirão .

Puis nous reprenons cette belle route qui serpente entre les monts et qui nous offre à chaque virage des belvédères sur l'océan. 

D'ailleurs,  le belvédère de Vale Covo sera notre tipi de ce soir. Pour l'atteindre, je choisis de prendre la route verte...... 8 kms de chemin à flanc de colline qui nous conduit à un minuscule village avec une seule rue étroite où notre véhicule passe à peine entre les quelques maisons. Comme la rue est occupée par des véhicules,  nous ne passons pas inaperçus, devant manoeuvrer et laisser manœuvrer les voitures stationnées là. Je crois bien que nous sommes les seuls à emprunter cette route pour aller au belvédère, d'ailleurs,  la voie étroite continue avant de remonter sec un peu plus loin, et d'atteindre enfin la route goudronnée. 

Mais le paysage magnifique et sauvage ne nous fait pas regretter ce périple d'une demi-heure pour faire 8 kms!

Le soleil se couche sur l'océan, il est temps pour nous de retrouver le ventre confortable de notre vanette...... 

Je vous retrouve bientôt pour la suite de notre escapade!

Et voilà Noël passé,  j'espère que vous avez partagé  de bons moments en famille ou entre amis et que vous avez fait provision de paillettes et de souvenirs pour illuminer l'année à venir .

Et pour les plus courageux, on remet ça ce soir !

Pour moi, ce sera très calme, mais mes petites pensionnaires ont bien envie de faire la fête avec leur belles robes de réveillon.... Et elles ont demandé à Cédric d'être leur cavalier!

BONNE FIN D'ANNEE À TOUS!